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Microland renforce la connaissance entomologique de l’archipel de biodiversité

La nouvelle équipe de Microland, dirigée par Gérard Filippi et en partenariat avec l'Opie, a organisé une nouvelle une mission visant à inspecter les insectes vivant dans les vestiges de forêts primaires sur les deux îles volcaniques. Du 21 octobre au 5 novembre, les experts scientifiques se sont envolés sur l'archipel pour y perpétuer les objectifs et engagements établis auprès des populations locales depuis février 2019. 

Un nouvel itinéraire, une nouvelle équipe, de nouveaux objectifs 

Microland et l'Opie ont réuni une équipe de six entomologistes incluant un expert en chiroptères, pour cette seconde expédition scientifique particulièrement centrée sur les insectes.

 

Les insectes sont le premier maillon de la chaîne alimentaire, et représentent 80 % de la biomasse mondiale. Malheureusement, ils sont aujourd’hui largement menacés par les actions de l’Homme. L’authenticité et la richesse de ces îles volcaniques mystérieuses regorgent d'espèces endémiques et de nouvelles pour la science qu’il nous faut impérativement préserver.

 

L'épopée scientifique d'octobre 2019 fut partagée en trois étapes, entre l'île de São Tomé et celle de Principe afin de remplir les objectifs en relation avec l'étude de vestiges de forêts primaires encore présents. Ces écosystèmes presque intacts symbolisent un potentiel de recherche scientifique conséquent. 

  • Première étape : le Parc d'Obô sur le lieu-dit de “Bom Sucesso”. C'est un point stratégique de convergence entre le Pico de São Tomé-et-Príncipe, Lago Amelia et Monte Café. 

  • Seconde étape : l'île de Principe, dans la région sud de “Infante Roca” pour rejoindre ensuite une forêt primaire dans le secteur de “Azeitona” au nord, ancienne roça à l’abandon et donc peu explorée. 

  • Troisième et dernière étape : l'île de São Tomé, puis les écosystèmes de savanes au Sud et Sud-est. Pour ce faire, l'équipe d’entomologistes se dirigera d’abord vers le village de Jalé et son Ecolodge. Le choix de cet endroit représente un point de transition avant des milieux naturels plus éloignés, proche des grandes mangroves riches en biodiversité. Puis ils regagneront la côte ouest pour remonter jusqu’à “Praia xixi”. Leur objectif sera d’atteindre à pied “Cao Pequeno”, où des vestiges de forêts primaires sont encore présents. 

“L’avenir de la biodiversité est un enjeu mondial. L'équation est simple, il nous faut enrichir nos connaissances sur les espèces vivantes qui nous entourent afin de mettre en place ces solutions durables adaptées à l’environnement d’aujourd’hui. J’ai une image : un froissement d’aile de papillon, de l’autre côté de la planète peut avoir une incidence sur nos écosystèmes. Le réchauffement climatique porte son lot de bouleversements. On ne peut donc protéger ce que nous ne connaissons pas.” 

- Gérard Filippi, Président et Fondateur de Microland, entomologiste et expert naturaliste. 

Les actions de Microland tendent à réaliser un engagement poussé vis-à-vis du pays grâce à la mise en relation directe avec le ministère via le consul.

 

Pour ce faire, l'association détient l'accord du protocole de Nagoya, qui est étroitement lié à la Convention sur la diversité biologique. Microland s'engage à tenir :

  • La conservation de la diversité biologique

  • L’utilisation durable de ses éléments constitutifs

  • Le partage juste et équitable des avantages découlant de l’utilisation des ressources génétiques.

Grâce au protocole de Nagoya, l'association a pu remplir d'autres objectifs, tels que : 

  • Une double collection pour le Jardin Botanique de Bom Sucesso à São Tomé, et pour le ministère de l’Agriculture

  • La formulation d'une charte de biodiversité, élaborée au préalable avec l’Opie et son groupe international d'experts

  • Microland et son groupe d'experts souhaitent se placer comme soutient principal en rapport avec la préservation de la biodiversité locale, tout en répondant aux attentes du pays. 

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La jungle mystérieuse de São Tomé. Crédit : Association Microland 

Octobre 2019, la nouvelle équipe du Projet São Tomé-et-Príncipe, « Archipel de Biodiversité » 

Nous sommes une équipe de passionnés. Engagés dans l’étude et la conservation de la biodiversité, nous mettons notre savoir et nos compétences au service du Projet São Tomé-et-Príncipe, « Archipel de Biodiversité ». Venez à notre rencontre !

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GÉRARD FILIPPI 

"Apprendre à mieux connaître les espèces qui nous entourent est une tâche infinie, remplie d'émerveillements et de compassion pour la vie. Partager ce bonheur et cette curiosité avec le grand public, c'est aussi donner un message d'espoir sur la fragilité du monde du vivant qui nous entourent. "

Entomologiste et coordinateur de mission, où il sera en charge des inventaires entomologiques, Gérard Filippi est un autodidacte passionné depuis 40 ans qui a voyagé dans le monde entier. Il a également créé plusieurs expositions pédagogiques où il met en scène des univers naturels en racontant l’histoire de la planète et la biodiversité. Il anime de nombreuses conférences et chroniques radiophoniques. En 2009 il créa un cabinet d'expertises naturalistes Ecotonia, puis récemment Inveo, une société de recherche qui met en place des protocoles de gestion scientifique pour la faune et la flore sensible en partenariat avec le MNHN et le CNRS de Montpellier. Enfin, il donne naissance à Microland, association de sensibilisation au développement durable qui encadrera l'expédition.

Site Ecotonia : http://www.ecotonia.fr/

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ANDRÉ PROST

"Les îles sont des isolats où a évolué une faune protégée des espèces invasives et des recombinaisons génétiques. En ce sens elle a une singularité qu’il faut définir avant que la compétition ne l’appauvrisse ou la fasse disparaitre. L’entomologiste dans ce cadre est semblable à l’astronome qui traque au fin fond de la voûte céleste les premiers soubresauts de l’univers."

André Prost est médecin parasitologue, diplômé en épidémiologie de l’Institut Pasteur. Pendant 12 ans, de 1969 à 1981, le Dr Prost a travaillé en Afrique de l’ouest, d’abord comme médecin chef de secteur en Haute Volta (actuel Burkina Faso) puis dans toute l’Afrique de l’ouest comme responsable de l’évaluation du Programme international de lutte contre l’onchocercose. Ancien Directeur de l’OMS en charge des Relations avec les Gouvernements et le Secteur privé, il a été de 2007 à 2013 membre du Conseil des Gouverneurs du GAVI Fund, qui finance les opérations du Fonds mondial pour les vaccins dans les pays défavorisés. 

Spécialiste de terrain, il a servi comme médecin rural pour le Ministère de la Santé de la Haute Volta puis réalisé de nombreuses évaluations épidémiologiques à travers le monde. Au sein du Département Santé de la Banque mondiale à Washington, de 1981 à 1985, il a été responsable des opérations en Chine, et travaillé en Thaïlande et au Ghana. Il a enseigné au Master d’épidémiologie de Paris VI, au Programme d’enseignement humanitaire de l’Université de Genève ainsi qu’au Cours d’ophtalmologie de santé publique de Rabat, au Maroc. Il a également été membre du Comité national de coordination de la recherche au service du développement du Ministère français de la Recherche.  Entomologiste amateur depuis l’adolescence, il a pratiqué collectes et recherches en marge de ses activités professionnelles. Il s’est spécialisé dans l’étude des névroptères africains, un groupe peu inventorié, mais a aussi publié des notes sur les mantes religieuses, les hétérocères saturnides, ou encore les scorpions d’Afrique de l’ouest, et collaboré à plusieurs travaux d’entomologie parasitaire. Il est actuellement secrétaire de l’International Association of Neuropterologists. Il a été appelé par l’Académie des sciences de Russie à St Petersburg pour réévaluer sa collection de névroptères africains, et a plus récemment identifié les collectes nigérianes du Musée d’Histoire naturelle de Sofia, en Bulgarie.

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PATRICK BONNEAU

“Le monde des insectes représente une richesse généralement insoupçonnée, car le nombre des espèces d'insectes est supérieur à la somme des espèces de tous les autres êtres vivants. On estime n'en connaître guère plus de la moitié. Il y a encore beaucoup à découvrir, d'autant plus qu'il en disparaît actuellement plus que le nombre que nous décrivons chaque jour.” 

Entomologiste autodidacte, il étudie les Coléoptères de France et commence à se spécialiser dans la famille des Tenebrionidae avant de les confier à deux jeunes chercheurs qui depuis sont devenu nos plus grands spécialistes de cette famille au niveau mondial.

Actuellement intéressé par les Cerambycidae Africains, précisément la faune de Madagascar,  d'où il a décrit une espèce nouvelle pour la science.

En 1980, il rassemble des amateurs dans le groupe OPIE-Provence, antenne locale de l'OPIE national (Office Pour les Insectes et leur Environnement), qui deviendra ensuite l'association OPIE-Provence/Alpes-du-Sud, aujourd'hui partenaire de Microland dans le projet São Tomé-et-Principe, dit "archipel de biodiversité”. 

Sa formation technique l'a orienté également vers la réalisation de tous ses instruments pour l'entomologie (hormis l'optique) ainsi que l'étude des systèmes de piégeage et le matériel d'élevage spécialisé.

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ODILE FRANK

"La question est de savoir si l’histoire de cette ère sera un jour racontée par l’être humain, que l’effort de notre espèce à sauver la faune et la flore de sa planète aura donc été reconnue et que la déprédation terrestre ait été volontairement arrêtée par lui avec succès, où si nos descendants auront disparu en laissant seulement des traces archéologiques et biotopiques de la transformation d’une planète épuisée, qui sera découverte - ou non-  par une entité consciente observatrice, produite par une autre molécule de vie que l’ADN, ou l’ADN recyclé, ayant émergé ici ou venant d’ailleurs. Dans les débats actuels, c’est le comportement humain qui m’intéresse. Peut-on miser sur homo sapiens sapiens ?"​

Odile Frank est spécialiste scientifique, docteure en santé publique ainsi qu’en psychologie cognitive de l’Université de Harvard qui a une longue expérience de terrain et de la recherche démographique et en politique de santé en Afrique. Elle a conduit des enquêtes en Afrique de l’ouest sur la mortalité infantile et publié de nombreuses recherches sur la santé génésique dans le contexte africain. Le Dr Frank a été responsable de la banque de données mondiale de l’OMS sur les causes de décès par pays ; elle a travaillé au Population Council de New York, à l’OCDE à Paris, a été Directrice de l’Intégration sociale dans la Division du développement social au Département des Affaires économiques et sociales des Nations-Unies à New York, et enfin a dirigé la recherche sur les politiques au niveau mondial en matière des droits des travailleurs dans le contexte des épidémies du VIH et du Sida à l’Organisation internationale du Travail.  

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CÉDRIC CAUQUIL

"Il est primordial d'observer et d'essayer de comprendre la nature autour de nous pour pouvoir sensibiliser nos semblables au respect et à la protection de cette biodiversité, tant au niveau de la biocénose qu'au niveau des biotopes."

C’est depuis sa première découverte d'un phasme dans le jardin familial que Cédric Cauquil se fascine pour l’observation et la compréhension de la vie des insectes, à travers leur élevage notamment. Cédric avait alors dix ans.  Entomologiste autodidacte, Cédric est titulaire d'un BTS Agricole. Depuis une dizaine d'années, il met au point avec sa compagne, des pratiques et techniques culturales sur une exploitation de 24 ha pour concilier agriculture, respect et protection des milieux. Fondateur de l'association Mimétisme, celle-ci promeut le partage des connaissances et de sensibilisation au monde des Arthropodes et plus particulièrement des insectes. Elle héberge alors un conservatoire entomologique rassemblant plusieurs espèces de phasmes tropicaux.

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GABRIEL NÈVE

“On ne peut protéger que ce que l'on connaît. La description des insectes est une première étape vers la préservation de leurs populations par la protection de leurs habitats. À São Tomé, il y a de nombreuses espèces présentes, mais quelle proportion d'entre elles n'existent que sur ces îles ? Quels sont les habitats les plus riches ? Voici quelques-unes des questions auxquelles nous essaierons de répondre.”

Gabriel Nève est maître de Conférences à l'Université d'Aix-Marseille, ses travaux portant sur la description de la diversité des espèces dans différents habitats. À São Tomé, il se concentre sur les diptères et plus particulièrement sur les Syrphidae qui sont d'importants pollinisateurs, prédateurs d'autres insectes, ou décomposeurs.

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CAMILLE FILIPPI

"Nous devons tous nous investir d’une manière ou d’une autre dans la préservation de notre planète. Soutenir des projets qui ont du sens grâce à des stratégies de communication adaptées à la cause environnementale, est ce qui me passionne aujourd’hui."

Avec un Master en Stratégie des Médias et Publicité (ISCPA Paris), Camille s'est tournée vers les relations presse depuis quelques années entre Paris, Londres et maintenant Melbourne. Passionnée et intriguée depuis toujours par la nature, elle s’est spécialisée dans la cause environnementale, par le biais de projets variés promouvant l’architecture responsable, ou assurant la réputation d’un parc animalier spécialisé dans la préservation d’espèces Australiennes en voie de disparition. Avec un esprit à la fois créatif et stratégique et dotée d’une grande persévérance, Camille est désormais Chargée de Communication et Relations Presse pour Microland, Ecotonia et Inveo. 

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