Découvrez un projet de valorisation en partenariat avec BirdLife, le Parc Obó, Ecofac et bien d'autres collaborateurs. Ensemble, ils agissent pour la préservation du patrimoine naturel de l'archipel.
Papilio demodocus. Photos : Gabriel Nève, Microland.
Mettre en lumière la beauté des insectes
L'idée est la suivante : partager la richesse et la diversité des espèces de l'archipel. Le support ? Des panneaux pédagogiques qui présentent les différents groupes taxonomiques variés et natifs de l'archipel, pour l'émerveillement du grand public du Parc Obó. C'est avec un immense plaisir que nous avons contribué à ce projet, en présentant les insectes et des papillons.
Gabriel Nève, maître de conférences à l'Université d'Aix-Marseille, et chercheur à l'Insitut Méditerranée, de Biodiversité et Ecologie, membre de notre association Microland, a partagé avec le comité de pilotage du Parc Obó, quelques informations précieuses collectées grâce à la bibliographie existante et aux expéditions scientifiques que nous avons mené sur l'archipel. Voici ce qu'il faut retenir sur les insectes et les papillons :
"Les insectes sont présents partout en milieu terrestre, dans les maisons, les jardins, les cultures et les forêts. Dans le monde, plus d’un million d’espèces ont été décrites.
Les insectes sont indispensables au fonctionnement des écosystèmes. Les espèces herbivores, comme les pucerons, consomment des végétaux en croissance. D'autres espèces participent au recyclage des déchets animaux et végétaux, à la pollinisation des plantes cultivées et sauvages, dont les nombreuses orchidées, et à la prédation d’autres insectes. On les reconnaît à leurs six pattes à l’état adulte, bien que les larves de nombreuses espèces ressemblent à des vers.
Les libellules :
Les libellules sont aquatiques au niveau larvaire et aériens quand elles sont adultes. Toutes les espèces sont prédatrices. On connaît 17 espèces à Sao Tomé et Principe, dont une est endémique à l’île de Principe : Trithemis nigra.
Les coléoptères :
Les coléoptères sont les insectes les plus diversifiés. Environ 400 espèces sont connues de São Tomé et Principe, et probablement de nombreuses autres espèces restent à découvrir, surtout dans les petites espèces forestières.
Les lucanes :
Les lucanes vivent plusieurs années à l’état larvaire dans du bois mort avant de devenir adulte. Les mâles peuvent avoir de petites ou de grandes mandibules, qui leur servent lors des combats entre mâles pour l’accouplement.
Les longicornes :
Dans la famille des longicornes (Cerambycidae), les larves grandissent plusieurs années dans le bois qui pourrit. L’espèce Telotoma hayesi est la plus grande d’Afrique : tête et corps peuvent faire jusqu’à 12 cm. Cette espèce n’existe dans le monde que dans les forêts de Principe.
Les hyménoptères :
De nombreuses espèces de guêpes et d’abeilles vivent en sociétés. Les adultes, en récoltant du nectar, favorisent la pollinisation des plantes cultivées et sauvages.
Les mouches :
Les mouches de plusieurs familles pondent dans les excréments humains et animaux. Leurs larves vont ainsi rapidement consommer ces excréments qui seront ainsi recyclés. Ces insectes sont alors essentiels dans l’assainissement écologique des milieux.
Les coccinelles :
Il y a environ 30 espèces sur de coccinelles sur STP. Elles sont les prédateurs des pucerons y compris les espèces cultivées comme le caféier, le cacaoyer et les palmiers à coco (Coffea arabica, Theobroma cacao et Cocos nicifera).
Les Lépidoptères :
Les Lépidoptères sont des insectes avec de grandes ailes colorées. Toutes les espèces ont des chenilles herbivores à l’état larvaire, alors que les adultes vont souvent fréquenter les fleurs. Afin de se défendre, certaines chenilles présentent des piquants.
À São Tome et Principe, on trouve 111 espèces de papillons, dont 29 endémiques.
Certaines espèces ont des dessins étonnants. Par exemple, le Lophorrhachia restricta montre un dessin ressemblant à un alien lorsqu’il ouvre ses ailes. Cette espèce nocturne est endémique de l’île de Principe.
De gauche à droite : Lophorrhachia restricta, chenille de nymphalidae. Photos : Gabriel Nève, Microland.
Enfin, certaines espèces sont migratrices, et peuvent régulièrement arriver du continent, c’est le cas de la belle-dame Vanessa cardui, un papillon largement répandu en Afrique, en Europe et en Asie. " - Gabriel Nève.
Retrouvez nos actions sur la nouvelle serre à papillons de São Tomé ici.
Soutenez nos différents programmes en faisant un don :
Comment vous impliquer dans la préservation de la biodiversité ? Cela peut être par un simple geste. Découvrez nos différentes formes de dons ici.
Retrouvez-nous sur notre page Facebook @assomicroland pour échanger directement avec nous !
コメント