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Curiosités : Macrotoma (Telotoma) Hayesi (Hope, 1835)

Dernière mise à jour : 31 déc. 2019

Le plus grand coléoptère longicorne du continent Africain.



Telotoma hayesi (Hope, 1833) :

  • Famille : Cerambycidae (Latreille, 1802)

  • Sous famille : Prioninae (Latreille, 1802)

  • Tribu : Macrotomini (Thomson, 1860)

  • Genre : Telotoma (Quentin & Villiers, 1978)

  • Espèce : Hayesi (Hope, 1833)

  • Synonymes : Serripes (Klug, 1835) / Heros (Dejean, 1837)

Ce longicorne endémique de l'île de São Tomé et Principe est le plus grand représentant des Prioniens du continent Africain. Il peut atteindre les 13 cm de long. La morphologie de cette espèce semble archaïque. L’espèce présente de nombreux pics de chitine tout le long de ses pattes. Cette particularité pourrait s’expliquer par la présence très ancienne de ce longicorne sur ces deux îles du Golf de Guinée, situées dans l’axe ou le prolongement des Monts Cameroun sous l’océan. Elles sont ancrées sur un alignement tectonique de plus de 2000 km de long. L’isolement de ces iles nées d’une activité volcanique il y a près de 3 millions d’années, a favorisé le développement d’espèces uniques au monde, avec un taux d’endémisme très important pour la faune et la flore, notamment pour les insectes. Près de 47 espèces de papillons ont été recensées avec 38% d’espèces endémiques.


Telotoma hayesi, possède une répartition géographique encore mal connue sur l’archipel, mais semble présent dans toute la partie centre et aux abords de la forêt tropicale. Un autre grand prionien (Acanthophorini) a été découvert en 2016,  Ceratocentrus oremansi n. sp. NORBERT DELAHAYE & DIDIER CAMIADE, notamment sur l’Ile de Principe puis sur São Tomé. La taille de ces grands cérambycidés peut s’expliquer par la grande richesse végétale et sa luxuriance.


Chez les Cérambycidés le dimorphisme sexuel est très prononcé, et se caractérise par la dimension des tarses et métatarses avant chez le mâle nettement plus développés que chez la femelle. Cette amplitude favorise l’emprise sur la femelle pour la reproduction. Les antennes, organes tactiles, sont également beaucoup plus longues chez le mâle.


Sa biologie est méconnue malgré l'attrait de cette espèce pour les naturalistes. Comme tous les prioniens, la larve saproxylophage, doit consommer du bois en décomposition. Les mâles sont régulièrement attirés par les pièges lumineux. Les prospections Microland à venir tenteront de porter une évaluation de la population existante sur l’Ile, et l’écologie de cette espèce endémique.


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Merci et à très vite !

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